-Ados et adultes-
Raconter, c’est jouer à voix nue, sous le feu des projecteurs ou dans l’intimité d’une vague lueur, faire vivre ce théâtre populaire, celui de la littérature orale, transmis de-puis l’aube de l’humanité et toujours d’actualité.
Raconter, c’est explorer à nu la voie tracée par ces récits, lieu de sédimentation de la mémoire collective, qui embrassent en leur sein la réalité de l’humanité et se confrontent encore et toujours avec l’actualité cinglante de la modernité.
Raconter, c’est voyager avec pour bagages les seuls mots sur le dos, accepter d’aller dans des territoires mouvants, vierges, peu fréquentés et jamais totalement explorés, mettre en abîme, le réel et l’imaginaire, pour ouvrir sur d’autres sens, inviter à un autre regard, libérer des liens, éveiller l’autre là où il est.
Raconter, c’est illuminer les mots d’une musique nouvelle, à la lumière de la réalité de son auteur, à travers l’incarnation du verbe et l’imagination créatrice de la parole.
Cette parole poétique, musicale, rythmique, se fait truculente, joueuse, joyeuse, cinglante, silencieuse.
​Alors ce Dire peut être un pont depuis le « je » au « nous » jusqu’au fin fond de l’horizon.
​Libre toujours.
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Etty Hillesum, une voix dans la tourmente
Amsterdam, mars 1941. Etty Hillesum, jeune femme juive, entreprend l'écriture de son journal, puis poursuit ce dialogue à travers des lettres envoyées, depuis le camp de transit de Westerbork. D'abord outil d'introspection, ces écrits s'ouvrent peu à peu sur un chemin singulier, d'une intensité foudroyante : celui d'une jeune femme moderne tenant ses pieds dans la boue et sa tête dans la lumière, agrippant d'une seule main son destin et celui de l'humanité entière. Porter sur scène ces écrits, c'est fouiller au plus intime de cette écriture pour donner à voir et à entendre, dans une mise en scène épurée, s'attachant à la force du texte et à la puissance de la présence, cette voix féminine, interpellant l'homme d'aujourd'hui sur un autre champ des possibles.
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Création : Compagnie Les voix du conte
Partenaire de production : Pays de Gex Agglomération
Mise en scène : Sylvie Delom
Récit : Claire Parma
Musique : Cecilia Knudtsen
Costumes : Laetitia Tricoire
D'après "Les écrits d'Etty Hillesum", traduction de Philippe Noble, aux Editions du Seuil. Avec l'aimable autorisation d'Isabelle Adjani.
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Une exposition de dessins de Pierre Costantin en résonnance avec le spectacle
Ce travail est né d’une rencontre. Celle de l’artiste Pierre Constantin, avec la nouvelle création de la Compagnie autour des écrits d'Etty Hillesum. De ces moments artistiques partagés sont nés de nombreux dessins à l’encre, comme autant de résonnance à la parole d’Etty, à son écriture et au travail de récit engagé par la compagnie pour porter à entendre les écrits de cette femme.
Lettres de Westerbork
1942-1943 : depuis le camp de transit de Westerbork, aux Pays-Bas, Etty Hillesum, jeune femme juive entretient une correspondance régulière avec ses amis d'Amsterdam.
Véritable journal épistolaire, ces lettres brossent un tableau rare et précieux sur la vie de ce camp, véritable antichambre d’Auschwitz, et poursuivent le dialogue intérieur initié avec son journal, une année plus tôt.
Témoignage historique certes, mais surtout humain, éthique et métaphysique, elles offrent un autre regard, plein d’humanité au cœur de l’impensable, celui d’une femme convaincue que l’important n’est pas de « rester en vie coûte que coûte, mais comment l’on reste en vie » et qu’il suffit « d’un seul homme digne de ce nom pour que l’on puisse croire en l’homme, en l’humanité. »
Outil de médiation associé au spectacle « Etty Hillesum, une voix dans la tourmente », « Lettres de Westerbork » est une lecture musicale. Elle offre une autre porte d’entrée dans l’univers de cette femme, plus factuelle et plus accessible.
Dans cette lecture où la comédienne s'attache à la force et la musicalité du texte, la clarinette vient se poser comme une seconde voix, en dialogue, en résonance ou en opposition avec la voix parlée, afin de faire vibrer au plus juste la parole de cette femme moderne aux oreilles de nos contemporains
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Création : Compagnie Les voix du conte
Partenaire de production : Communauté des Communes du Pays de Gex
Récit : Claire Parma
Clarinettes : Marine Wertz
Dossier de production / Teaser
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Un projet de médiation autour du spectacle et de la lecture a été mené en partenariat avec le Musée Jurassien d'art et d'histoire et le lycée de Delémont :
Voix vieilles de pierres
Avant l’histoire, il y a l’eau des sources, le craquement des branches, le sifflement du vent et l’œil du ciel qui déverse dans l’esprit des hommes-chasseurs et dans les os chanteurs, la vision d’un monde poreux où l’homme, l’animal, le minéral et le végétal se mêlent, s’entremêlent et se confondent. Un visage apparaît, il est à la fois mousse, racine, ours, vieillard. Dossier spectacle
Salé, sucré... sur le bout de la langue
Et si l’on commençait par la faim, heu… par la fin. Histoire d’avoir encore un peu faim. Car le plus souvent, quand arrive la fin, il n’y a plus de place pour rien. Alors prenons le menu à l’envers et commençons par le dessert. Salées, sucrées, petites notes épicées… sur le bout de langue, elles vont se raconter, à la guitare se déguster… histoire qu’à la fin, on n’ait vraiment plus faim ! Attention compte tenu de la teneur hautement calorique de la soirée, il vous est conseillé de laisser vos régimes en veille avant de rentrer. Dossier spectacle
Sur le dos d'un oiseau
C’est à trois voix que l’on vous racontera... parce que la viole soufflera ce que les mots ne savent pas. Il est des histoires que l’on raconte à trois : viole, clarinette mêlées à la voix. Dialogue coloré pour voyager, à cheval sur le dos d’un oiseau, au-dessus de forêts, déserts et jardins, à la rencontre d’êtres peu ordinaires... Histoires entre terre et ciel, envols au-dessus des continents, pour petits et grands : un voyage au rythme du temps dans le roulis de mélodies qui se tissent en récit.
L'ivresse du temps
Au commencement, le jour et la nuit parlaient en même temps.
Puis le jour est venu, il crut que la nuit ne reviendrait plus.
A l’heure du crépuscule pourtant, il y a des jours finissants…
Contes du crépuscule, pour les oreilles qui ont le temps, par ces temps troublés, de s’enivrer tout doucement du temps qui passe. Dossier spectacle
Dites au facteur qu'il soit à l'heure
« Si tu vois passer le facteur, dis-lui surtout d’être bien à l’heure, les lettres posées sur le buffet commencent à s’impatienter… ». Il y a les mots, éclats de vie, mots écrits, raturés, soufflés ou dits. Il y a le papier, fragment froissé, celui qui se plie, se rêve, se sent, se lit, se garde ou s’oublie. Il y a l’instant, espace blanc, où le temps se suspend. Il y a le voyage… Regards croisés sur la lettre : contes, récits, musique, lettres, poèmes et chansons se disent, s’écrivent, se répondent et se contredisent pour tisser une correspondance à trois voix. Dossier spectacle
Pas d'amour sans ailes
Une petite table au fond du bar : Dédé, Marcel et Augustin s’y retrouvent tous les soirs. Ce soir, les cartes n’arrivent pas à jouer : « Ils » parlent d’« Elles ». Sur la table d’entrée, une bougie n’en finit plus de se consumer : Un papillon s’y est brûlé les ailes. « Ben c’est vrai qu’on s’y brûle… » « Oui, mais sans elles, on ne pourrait plus voler. » Dans ce petit bar, chacun son tour va entrer et sortir, vibrer et pâlir, aimer et fuir. Et une à une, les histoires vont se consumer.